Et voici un écheveau de laine de moutons lavé et prêt à être utilisé. Bonnet, mitaines, snood… ou lapin, gnome, chat ??
Pour en arriver là, il a fallu : trier, laver, écharpiller, carder, mélanger, carder encore, filer, filer et refiler en retors...
Mais qu’est-ce que l’écharpillage ?
L’écharpillage est une étape qui permet de préparer la laine lavée et bien sèche pour le cardage (ou le peignage) : à l’aide des doigts ou avec une écharpilleuse (oui, pas de secret dans les dénominations), la laine va être aérée le plus délicatement possible, les fibres vont être écartées, on va enlever les tout petits morceaux courts qui ne peuvent pas être filés et qui auraient été oubliés au moment du tri des toisons, elle va – encore – être débarrassée des petits débris d’herbe ou autre, la masse va ainsi doubler de volume !
C’est une belle occasion pour toucher la fibre et commencer à découvrir ses coloris – car même une laine « unie » a des variations – et sa douceur, l’imagination de la fileuse va bon train à ce moment-là, les réflexions fleurissent : quelle taille de fil, quel mélange, quel type de filage, quels projets ?
L’écharpillage est donc une étape primordiale de la préparation de la laine de mouton car la cardeuse ne peut pas avaler de « boules » ou d’amas trop important, une étape qui, comme beaucoup de celles qui nous mènent à la pelote finale, s'apparente à la méditation : présence au moment présent, concentration sur des gestes répétitifs et rythmés, douce manipulation qui réchauffe les mains et l’esprit.
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