Botteleuse

Avec trois hectares de prés autour des bâtiments se pose la question de l’entretien mais aussi - et surtout - de la préparation du foin pour les futurs moutons. Alors : foin = bottes de foin = machine spéciale. Hors de question toutefois d’acheter (encore) une machine, qui fera du bruit (oui, c’est un critère important pour moi), coûtera un bras, consommera de l’énergie fossile et prendra une place considérable.

Google fut encore mon ami car en très peu de temps, j’ai réussi à trouver les plans d’une botteleuse manuelle, apparemment encore très utilisée aux États-Unis et en Russie. En l’occurrence, les plans précis que nous avons utilisés provenaient des USA et je n’ai eu qu’à le transcrire en système métrique pour connaître le matériel à prévoir.

Si certains d’entre vous sont intéressés par ces documents, je les partage avec grand plaisir (voir le lien à la fin de l'article) mais vous les trouverez facilement sur le net et notamment beaucoup de vidéos sur Youtube. C’est d’ailleurs en visionnant de nombreuses versions que j’ai mis au point les plans de notre botteleuse, grâce aux astuces des uns et bons conseils des autres.

Le principe est très simple : comme on le voit sur les photos, le foin bien sec est mis dans la caisse préalablement garnies de ficelles judicieusement placées et est pressé manuellement le plus possible en trois ou quatre fois puis est ficelé. Le résultat est une botte de foin bien compacte, plutôt légère donc facilement manipulable (même par moi) et la taille permet de la ranger dans un grenier (passage par escalier ou fenêtre). Détail appréciable : toute l'opération est réalisable par une seule personne.

La botteleuse est montée avec des roulettes pour être déplacée dans le pré et est démontable en deux parties ce qui permet de l’entreposer dans un espace assez restreint.

Je suis ravie de cet ingénieux système qui va nous permettre d’être autonome pour le foin de notre troupeau.

En Normandie, il n’y a pas si souvent de semaine sèche complète au printemps et pouvoir faucher de petites surfaces les unes après les autres, faire sécher puis botteler le foin obtenu en quelques jours est une belle solution.

Et un sacré clin d’œil pour les savoir-faire anciens que j’affectionne tant.