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Les Avranchins

Cette race de moutons originaires de la Manche est réputée pour ses qualités dès le 18ème siècle et elle est améliorée au 19ème siècle par croisement avec des béliers anglais (races Dishley, Kent et surtout Southdown).

Le mouton Avranchin, rustique par excellence, vit dehors toute l'année et possède une viande goûteuse, persillée et peu grasse. Sa qualité de laine était autrefois réputée comme étant la deuxième meilleure de France après le Mérinos. Généralement de couleur blanche, il faut toutefois savoir qu'il existe environ 10% d’animaux à toison noire ou brune.

Le contexte économique d'après guerre le met de côté face à d'autres races beaucoup plus prolifiques et il est au bord de la disparition.

La race est reconnue "menacée" depuis 2015 malgré l'installation de plus en plus de petits élevages ces dernières années. Une association de sauvegarde, l'OSCAR, travaille  pour faire connaître la race, aider à l'installation des éleveurs séduits par ces moutons mais surtout préserver et assurer le brassage génétique nécessaire pour éviter la consanguinité ainsi que la qualité de la laine.

Dora fut une des premières brebis arrivées ici. Plutôt craintive, j'arrive à l'amadouer un peu avec quelques granulés de nourriture mais surtout grâce à mon attitude bienveillante envers son agneau né début janvier, Toby. Celui-ci est tellement habitué à ma présence qu'il vient réclamer son lot de caresses à chacun de mes passages : grattage du cou, des joues, de l'arrière-train... tout est bon tant qu'il y a contact 😋 au point qu'il préfère même les caresses au granulés !

Jean-Claude est le tout petit dernier avranchin, il est né début mars et est venu rejoindre le troupeau en compagnie de Pépette (agnelle Suffolk) qui lui a servi de figure maternelle pour son intégration. Il reste plutôt craintif pour le moment et a encore sa toute petite voix d'agneau.

Même si cela fait plusieurs décennies que les brebis et béliers ne sont plus sélectionnés pour leurs qualités lainières, ces caractéristiques sont toujours bel et bien présentes : longueur de fibre, douceur et gonflant se retrouvent dans chacune des toisons que j'ai déjà eu le plaisir de trier et filer .

La laine de Dora finit actuellement de sécher et je pourrai bientôt la mettre en pelote sous sa dénomination, comme ce sera le cas pour chacun de mes moutons.

Des pelotes décidément uniques et plus que jamais locales puisque toutes les étapes de leur transformation se fait chez moi grâce l’eau de pluie et mon seul travail à énergie purement manuelle !

Toby, qui n'a pourtant que 5 mois, a dû lui aussi passer par la tondeuse début juin... La quantité de laine produite sur ses premiers mois est déjà impressionnante et prédit un très bon producteur de laine pour les années à venir.

Ci-dessous, on peut voir une toison d'avranchin sur la table de tri... et constater le peu de "déchets" à la fin de l'opération (contenant de gauche) comparativement à la plupart des autres races.


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Commentaires: 1
  • #1

    ChrisTine (samedi, 27 août 2022 14:47)

    Ces moutons ont vraiment une bonne bouille et sont riches en toison.